Petit message rapide après vous avoir laissé en suspens a Budapest.
Tout s'est enchaîné très vite. Nous sommes partis a Vienne, avons eu moins de 2h d'escale pour ensuite traverser l'Autriche de nuit jusqu'à Zurich où nous avons eu 7 minutes pour attraper le train pour Genève où nous sommes arrivés vendredi matin.
Finalement tout s'est passé presque trop vite!
Nous prenons maintenant du temps avec la famille avant de repartir sur l'île d'Oléron où nous entamerons le long travail de la mise sur papier de notre aventure.
Nous vous réservons encore quelques photos qui viendront plus tard donc ne nous lâchez pas encore!
lundi 26 juillet 2010
jeudi 22 juillet 2010
Merci Phileas
Comme promis voici un nouveau message. Celui-ci vient de Budapest ou nous avons un peu plus d'une heure d'escale.
Petit compte rendu des dernieres heures de trajet. Notre train a donc quitte Sofia vers 21h.
Nous avions une possibilite de correspondance a 7h20 le lendemain matin mais... toujours un peu de retard partout!
Nous passons donc a nouveau un bonne nuit dans ce super train et nous arrivons a Belgrade. Il est 7h35, et nous avons donc tout juste loupe notre train pour Budapest...
A moins que....
Il semblerait que l'esprit de Phileas Fogg soit reste avec nous jusqu'au bout! Rappelez-vous qu'a la fin de son tour du monde il a pense etre arrive avec un jour de retard pour finalement se rendre compte que le decalage horraire avait joue en sa faveur en lui donnant une journee supplementaire!
Et bien a notre grande chance il y a une heure de decalage entre la Bulgarie et la Serbie. Il est donc 6h35! Nous attrapons notre train sans probleme et environ 8h plus tard, nous voila a Budapest!
Prochaine destination: Vienne!
Petit compte rendu des dernieres heures de trajet. Notre train a donc quitte Sofia vers 21h.
Nous avions une possibilite de correspondance a 7h20 le lendemain matin mais... toujours un peu de retard partout!
Nous passons donc a nouveau un bonne nuit dans ce super train et nous arrivons a Belgrade. Il est 7h35, et nous avons donc tout juste loupe notre train pour Budapest...
A moins que....
Il semblerait que l'esprit de Phileas Fogg soit reste avec nous jusqu'au bout! Rappelez-vous qu'a la fin de son tour du monde il a pense etre arrive avec un jour de retard pour finalement se rendre compte que le decalage horraire avait joue en sa faveur en lui donnant une journee supplementaire!
Et bien a notre grande chance il y a une heure de decalage entre la Bulgarie et la Serbie. Il est donc 6h35! Nous attrapons notre train sans probleme et environ 8h plus tard, nous voila a Budapest!
Prochaine destination: Vienne!
mercredi 21 juillet 2010
Encore des imprévus...
Hier soir à 22h, nous prenons un bus à Istanbul qui nous amène à une petite gare à une centaine de kilomètres. Nous prenons le train. Wow! Un vieux train grinçant à 3 ou 4 wagons. Un wagon lit avec des compartiments fermé à deux couchettes, un lavabo, un radiateur et même une échelle pour monter dans le lit du dessus! Et puis un couloir avec les fenêtres qui s'ouvrent... bref c'est génial!
Nous passons la frontière à 3h du matin, où les douaniers bulgares se montrent plus coriaces que les douaniers turcs.
Nous voici donc en Bulgarie, roulant vers la Serbie direction Belgrade.
Le train s'arrête vers 13h à Sofia. Notre gentil chef de wagon passe dans tous les compartiments. De son anglais approximatif il nous fait comprendre qu'à cause de notre retard de 1h environ, la locomotive qui devait nous récupérer ici pour nous emmener à Belgrade est partie sans nous. La prochaine partira à 21h. Mais il n'y pas de problème nous dit-il, on n'a qu'à aller visiter la ville et revenir dans 8h!
Mais bien sûr! pas de problème! entre temps, il sera trop tard pour notre correspondance à Belgrade qui devra attendre demain matin.
Nous voilà donc à Sofia, où nous avons l'impression d'être dans l'Europe des années 80 et où nous ne savons pas trop quoi faire...
Vu l'allure de ce trajet de retour, peut-être pourrons nous vous poster des messages de Belgrade, Budapest, Vienne.... nous espérons juste pouvoir arriver avant la péremption de notre billet!
Nous passons la frontière à 3h du matin, où les douaniers bulgares se montrent plus coriaces que les douaniers turcs.
Nous voici donc en Bulgarie, roulant vers la Serbie direction Belgrade.
Le train s'arrête vers 13h à Sofia. Notre gentil chef de wagon passe dans tous les compartiments. De son anglais approximatif il nous fait comprendre qu'à cause de notre retard de 1h environ, la locomotive qui devait nous récupérer ici pour nous emmener à Belgrade est partie sans nous. La prochaine partira à 21h. Mais il n'y pas de problème nous dit-il, on n'a qu'à aller visiter la ville et revenir dans 8h!
Mais bien sûr! pas de problème! entre temps, il sera trop tard pour notre correspondance à Belgrade qui devra attendre demain matin.
Nous voilà donc à Sofia, où nous avons l'impression d'être dans l'Europe des années 80 et où nous ne savons pas trop quoi faire...
Vu l'allure de ce trajet de retour, peut-être pourrons nous vous poster des messages de Belgrade, Budapest, Vienne.... nous espérons juste pouvoir arriver avant la péremption de notre billet!
mardi 20 juillet 2010
Premiere etape
Nous voila, apres 12h de bus de Isfahan a Tabriz, 12h d'escale sympatique a Tabriz en compagnie de Mohamad, 32h de bus de Tabriz a Istanbul (soit 3 nuits completes et toute la journee du lundi passees dans le bus), enfin arrives a Istanbul, ou nous avons 12h avant nos 21h de train direction Belgrade, pour visiter quelques sites touristiques de la ville.
Malgre un bus tres confortable et un trajet plutot agreable dans des paysages magnifiques et changeants de la Turquie, en compagnie de voyageurs sympas, nous sommes tout de meme fatigues et crasseux.
Peut etre allons nous trouver au coin d'une rue, des bains turcs ou hammam ou nous pourrons nous raffraichir!
La suite du trajet s'annonce plus confortable avec train couchette. Nous esperons juste ne pas avoir 12h d'escale a chaque changements! (Belgrade, peut etre Budapest, Vienne...)
Prochain message probablement depuis la France!
Malgre un bus tres confortable et un trajet plutot agreable dans des paysages magnifiques et changeants de la Turquie, en compagnie de voyageurs sympas, nous sommes tout de meme fatigues et crasseux.
Peut etre allons nous trouver au coin d'une rue, des bains turcs ou hammam ou nous pourrons nous raffraichir!
La suite du trajet s'annonce plus confortable avec train couchette. Nous esperons juste ne pas avoir 12h d'escale a chaque changements! (Belgrade, peut etre Budapest, Vienne...)
Prochain message probablement depuis la France!
vendredi 16 juillet 2010
C'est fini...
Difficile de se rendre compte que c'est la fin... Depuis 6 mois nous avons pris l'habitude, lorsque nous terminions quelque chose quelque part, de commencer autre chose ailleurs.
Nous ne réalisons donc pas vraiment que cette fois-ci, il n'y a pas de recommencement, c'est chez nous qu'il va falloir continuer notre vie maintenant...
Nos derniers jours en Iran se déroulent tranquillement et nous permettent de nous poser, de terminer en douceur. Avant de partir (demain en principe), nous allons faire une dernière visite à notre famille de la montagne cet apres-midi, peut-être pour nous donner l'illusion que tout n'est pas fini...
Et puis nous bouclerons nos sacs pour la dernière fois, et nous entamerons le long voyage de retour. Revenir en train ne fera pas de coupure nette avec le reste du voyage, cela nous donnera peut-être l'impression de continuer et non de finir...
Nous n'avons pas encore assez de recul par rapport à toutes les merveilleuses aventures que nous avons vécu pour vous faire une conclusion digne de ce nom. Il va nous falloir du temps pour nous rendre compte de l'immensité de notre expérience. Pour l'instant, tout semble encore si proche et si normal.
Mais ce que nous pouvons déjà dire c'est que ce voyage a influé sur notre vie et nous en ressortons changés, grandis, muris, et enrichis grâce à ces rencontres avec l'Autre, lui, cet être si lointain qui est pourtant juste là, à portée de cœur, ce voisin qui, à travers le dialogue et le regard, est devenu pour nous un frère. Car finalement peu importe le nombre de kilomètres parcouru ni l'exotisme des paysages visités, ce qui reste d'un voyage pareil ce sont les sourires partagés.
Cependant, pour pallier au manque de conclusion personnelle, nous pouvons vous faire un bilan très concret et matérialiste de ce qu'a été notre voyage, juste pour un petit aperçu! (et aussi parce que j'aime faire des listes!)
Ce voyage c'est aussi (sans le voyage du retour):
25,000 Kilomètres environ
10,700 Photos
10,000 Euros
306 Heures de transport
193 Jours
139 Nuits gratuites
55 Kilos de bagages
49 Messages blog
40 Nuits payées
32 Différents lieux d'hébergement
19 Contes
15 Différents hébergements chez des gens
14 Nuits dans les transports
11 Langues différentes
11 Monnaies différentes
10 Hôtels différents
7 Écritures différentes
7 Lieux autres d'hébergement
7 Moyens de transports différents
Nous ne réalisons donc pas vraiment que cette fois-ci, il n'y a pas de recommencement, c'est chez nous qu'il va falloir continuer notre vie maintenant...
Nos derniers jours en Iran se déroulent tranquillement et nous permettent de nous poser, de terminer en douceur. Avant de partir (demain en principe), nous allons faire une dernière visite à notre famille de la montagne cet apres-midi, peut-être pour nous donner l'illusion que tout n'est pas fini...
Et puis nous bouclerons nos sacs pour la dernière fois, et nous entamerons le long voyage de retour. Revenir en train ne fera pas de coupure nette avec le reste du voyage, cela nous donnera peut-être l'impression de continuer et non de finir...
Nous n'avons pas encore assez de recul par rapport à toutes les merveilleuses aventures que nous avons vécu pour vous faire une conclusion digne de ce nom. Il va nous falloir du temps pour nous rendre compte de l'immensité de notre expérience. Pour l'instant, tout semble encore si proche et si normal.
Mais ce que nous pouvons déjà dire c'est que ce voyage a influé sur notre vie et nous en ressortons changés, grandis, muris, et enrichis grâce à ces rencontres avec l'Autre, lui, cet être si lointain qui est pourtant juste là, à portée de cœur, ce voisin qui, à travers le dialogue et le regard, est devenu pour nous un frère. Car finalement peu importe le nombre de kilomètres parcouru ni l'exotisme des paysages visités, ce qui reste d'un voyage pareil ce sont les sourires partagés.
Cependant, pour pallier au manque de conclusion personnelle, nous pouvons vous faire un bilan très concret et matérialiste de ce qu'a été notre voyage, juste pour un petit aperçu! (et aussi parce que j'aime faire des listes!)
Ce voyage c'est aussi (sans le voyage du retour):
25,000 Kilomètres environ
10,700 Photos
10,000 Euros
306 Heures de transport
193 Jours
139 Nuits gratuites
55 Kilos de bagages
49 Messages blog
40 Nuits payées
32 Différents lieux d'hébergement
19 Contes
15 Différents hébergements chez des gens
14 Nuits dans les transports
11 Langues différentes
11 Monnaies différentes
10 Hôtels différents
7 Écritures différentes
7 Lieux autres d'hébergement
7 Moyens de transports différents
7 Religions differentes
6 Pays différents
4 Sacs à dos
3 Pays d'escales
2 Participants
1 Voyage
Mais c'est surtout beaucoup de rencontres qui tout au cours de notre voyage nous ont beaucoup aidé et l'ont rendu inoubliable.
Dans l'ordre chronologique:
Uttam, Fifu, Pabu, Mala, Tanya, Rajesh, Sanjay, Raju, Upendar, Seema, Arup (Swami-Ji), Hrishikesh, Sarat (Junguli) + famille, Shiku, Principal du collège à Konya, Nadia, Olga, Weanu, Ardi, Agus, Tuka, Gatti, Teteu, Lili, Kakui, Mamanja, Basasali, Pinjam, Rubei, Sali, Lamat, Reni, Sigi, Meriati, Ermin, Julius, Salomo, Bajalamati, Dody, Agnès, Olivier, Nino, Malou, Soudabeh, Nemat, Mr. Solat, Neda, Rahmat, Assiyeh, Hojat, Iman, Asdoulah, Bijan + famille, Rahman, Hossein, Fariba, Leila, Moussa, Soheila, Ouman, Shahla, Fatemeh, Amir Ali, et tous les autres...
Merci, Thank You, Dhanyavad, Terima Kasih, Masura Bagata, Xie Xie, Mamnun
Également un merci tout particulier à ceux qui nous ont aidé et ont participé au voyage depuis l'Europe:
Pascale Ripaux, Patrick Roussel, Jean et Janine Roussel, Jacques et Maguy Ripaux, Véronique et Marc Marchand, Anaïs Millard, France Ruch, Geneviève Baumann, Martin Bastide, Dominique et Marc Reymond, Ariane Roussel, Françoise et Daniel Lemétais, et ceux que nous avons peut-être oublié, ainsi que voyageforum.fr et couchsurfing.org.
Et pour finir un immense merci à vous nos fidèles lecteurs, qui nous avez suivi pendant tout ce temps avec autant d'intérêt!
Ce message clôt le voyage mais ne sera pas le dernier! Continuez donc à nous suivre comme vous le faites!
6 Pays différents
4 Sacs à dos
3 Pays d'escales
2 Participants
1 Voyage
Mais c'est surtout beaucoup de rencontres qui tout au cours de notre voyage nous ont beaucoup aidé et l'ont rendu inoubliable.
Dans l'ordre chronologique:
Uttam, Fifu, Pabu, Mala, Tanya, Rajesh, Sanjay, Raju, Upendar, Seema, Arup (Swami-Ji), Hrishikesh, Sarat (Junguli) + famille, Shiku, Principal du collège à Konya, Nadia, Olga, Weanu, Ardi, Agus, Tuka, Gatti, Teteu, Lili, Kakui, Mamanja, Basasali, Pinjam, Rubei, Sali, Lamat, Reni, Sigi, Meriati, Ermin, Julius, Salomo, Bajalamati, Dody, Agnès, Olivier, Nino, Malou, Soudabeh, Nemat, Mr. Solat, Neda, Rahmat, Assiyeh, Hojat, Iman, Asdoulah, Bijan + famille, Rahman, Hossein, Fariba, Leila, Moussa, Soheila, Ouman, Shahla, Fatemeh, Amir Ali, et tous les autres...
Merci, Thank You, Dhanyavad, Terima Kasih, Masura Bagata, Xie Xie, Mamnun
Également un merci tout particulier à ceux qui nous ont aidé et ont participé au voyage depuis l'Europe:
Pascale Ripaux, Patrick Roussel, Jean et Janine Roussel, Jacques et Maguy Ripaux, Véronique et Marc Marchand, Anaïs Millard, France Ruch, Geneviève Baumann, Martin Bastide, Dominique et Marc Reymond, Ariane Roussel, Françoise et Daniel Lemétais, et ceux que nous avons peut-être oublié, ainsi que voyageforum.fr et couchsurfing.org.
Et pour finir un immense merci à vous nos fidèles lecteurs, qui nous avez suivi pendant tout ce temps avec autant d'intérêt!
Ce message clôt le voyage mais ne sera pas le dernier! Continuez donc à nous suivre comme vous le faites!
samedi 10 juillet 2010
Séjour à la montagne
8 – 18 Tir 1389
Nous voilà de retour, nostalgiques, de ce qui a été la dernière aventure de notre voyage.
Dernière mais mémorable aventure passée à la montagne. Le séjour fut si court que maintenant, de retour chez la famille de Nemat (sans Nemat qui est en Inde), nous avons l'impression d'émerger d'un long rêve intense. Avons nous vraiment vécu 10 jours avec une famille nomade au milieu des moutons? Tout semble si irréel!
Mais c'est pourtant bien vrai. Nemat et Hojat nous ont déposés chez la famille de Hossein Ruzbehi mardi 29 juin, et nous avons alors plongé dans le mode de vie de la famille.
Nous sommes dans un lieu magnifique. Sur le flanc d'une colline au dessus d'une vallée verte où sillonnent les petits ruisseaux des sources canalisées. Au pied de majestueuses montagnes arides où les seuls arbres sont de petits buissons épineux et quelques noyers de plantation. Plus loin, les hauts sommets enneigés percent le ciel toujours bleu. Les journées sont chaudes et ensoleillées et les nuits fraiches et étoilées.
La famille Ruzbehi est composée de 8 personnes. Les parents Hossein et Fariba, et 6 de leurs 8 enfants entre 1 et 19 ans (deux filles sont déjà mariées et vivent donc avec leur mari). Indissociables de la famille: les animaux. Un troupeau d'une cinquantaine de chèvres et moutons, deux ânes, une vache et son veau, quelques poulets et trois chiens.
En guise d'habitat, une grande tente en deux parties (pièce principale et cuisine) faites de petits murets de pierres et de toiles fixées sur des mats de bois et tendues par des cordes. Au sol, comme partout en Iran que ce soit dans les maisons ou les tentes, de grands tapis persans agrémentent la pièce et lui donne un aspect confortable et chaleureux. C'est à même les tapis que la journée nous prenons nos repas, nous buvons le thé, nous discutons, et que la nuit venue, nous sortons les couvertures pour dormir, toute la famille rassemblée. Bien évidement, pas d'électricité ni de toilette ou salle de bain, mais nous avons l'habitude!
Le matin, avant le lever du soleil, les garçons se lèvent pour amener le troupeau dans les collines, puis reviennent se coucher. Nous nous levons tous avec le soleil et entamons la journée de travail.
Celle-ci est relativement tranquille. Ici ce sont les femmes qui ont le plus de travail, les hommes passent beaucoup de temps dans la tente à boire le thé avec famille et amis venus rendre visite.
À part quelques exceptions, le travail des hommes et celui des femmes ne se mélangent pas, bien que le quotidien, repas, nuit et discussions, femmes, hommes et enfants sont rassemblés. Tim et moi n'avons donc pas effectué les mêmes tâches.
Timothée passe plus de temps avec les garçons de la famille. Avec eux il garde les moutons, aide aux travaux des champs (canalisation d'eau, coupe d'herbes...). Mais il est aussi beaucoup avec Hossein et les invités à prendre le thé.
Quand à moi, avec Fariba et les filles, je participe aux tâches ménagères comme le ménage, la cuisine, aller chercher de l'eau au ruisseau, du bois dans la montagne. Je me suis essayée à la traite de la vache et celle des chèvres. J'aide à faire du « naan » (fameux pain en forme de crêpe, prononcer noun), et surtout, chaque matin, je m'occupe seule de la confection du « dugh » (prononcer dour) qui est une boisson à base de yaourt de lait de vache, d'eau, de sel et d'herbes séchées. Pour faire le dugh, le yaourt et l'eau sont agités pendant environ 1 heure chaque matin à l'intérieur d'une peau de chèvre.
Mais tout ce travail est souvent interrompu par de nombreuses pauses pour boire le thé ou pour manger.
Nous mangeons environ 4 fois par jour en raison du petit déjeuner très matinal et du dîner assez tardif. La base de chaque repas est constituée de naan mais nous avons parfois du riz ou des pâtes, tout cela accompagné de fromage, yaourt, kebab (brochettes grillées de poulet, mouton ou chèvre). En boisson, du dugh ou de l'eau du ruisseau. Tout est très bon.
Nous prenons le tchai (thé) un nombre incalculable de fois par jour, car en plus de clore chaque repas, il est servi dès que des amis ou de la famille viennent, ce qui est très courant.
Entre travail, repas et tchai, nous allons nous aussi rendre visite aux tentes voisines abritant les membres de la famille plus ou moins éloignée.
Avec tout cela, nous trouvons aussi toujours du temps pour jouer avec les enfants ou discuter avec les grands. Les enfants, bien qu'ils soient initiés au travail très jeunes, sont très joueurs et rigolards et sont facilement avec nous.
Les conversations entre adultes sont plus compliquées en raison de la barrière linguistique. Personne ne parle anglais ('OK' est presque le seul mot qu'ils connaissent). Heureusement nous avions un petit dictionnaire et appris quelques bases de persan et étrangement, nous sommes parvenus à communiquer, à comprendre et se faire comprendre!
En revanche, en ce qui concerne les contes cela a été plus difficile. Ils ne comprenaient pas vraiment quel genre d'histoires nous recherchions mais après maintes explications et tentatives d'exemples, nous avons finalement enregistré une histoire! Il va nous falloir attendre la traduction pour savoir s'il s'agit bien de ce que nous souhaitions!
Après ces journées bien remplies, les nuits ne sont pas forcément de tout repos. Le troupeau dans son enclos est assez calme, mais les chiens montent bien la garde et ne manquent pas de nous avertir de tout mouvement suspect.
Car ici, notre vieille légende du grand méchant loup dévoreur de mouton prend toute sa réalité. Chaque nuit les loups rodent dans les hauteurs et tentent de s'approcher du troupeau. C'est ainsi qu'une nuit, nous sommes réveillés par l'alerte des chiens et de l'agitation chez les moutons. Le loup a attaqué un mouton et une chèvre mais s'est enfui avant de pouvoir les manger à cause du coup de fusil tiré par Hossein. Mais il était trop tard pour les bêtes. Nous avons donc aidé au dépeçage et à la découpe du mouton à 3h du matin.
Ce sont les aléas de leur vie, et le lendemain, tous les voisins et famille viennent prendre leur part de viande.
Pour finir, nous avons passé un très bon et incroyable séjour avec la famille Ruzbehi. Nous avons pu avoir un bref aperçu de ce qu'est leur vie, du moins pour ce qui est de l'été (car ils vont passer l'hiver au Khuzestan où ils ont une maison et apparemment une toute autre vie).
Cette dernière expérience de notre voyage a été merveilleuse et nous a permis de découvrir quelque chose de complètement différent de ce que nous avions vécu auparavant.
Tout cela n'aurait pas été possible sans l'aide précieuse de Nemat et sa famille, Hojat, Asdoulah, Rahman et toute la famille Ruzbehi: Hossein, Fariba, Leila, Moussa, Soheila, Ouman, Shahla, Fateme et Amir Ali. Nous les remercions tous de tout cœur et souhaitons les revoir bientôt!
Nous allons maintenant partir dans deux ou trois jours en direction de Tabriz au nord de l'Iran, d'où nous nous rendrons en Turquie pour entamer notre voyage de retour de cinq jours de train à travers l'Europe de l'Est, bonne alternative au transsibérien finalement!
Quant à Philéas, il s'est senti si bien dans la tente à boire le thé avec ses nouveaux amis qu'il a décidé de rester là-bas pour toujours!
Nous voilà de retour, nostalgiques, de ce qui a été la dernière aventure de notre voyage.
Dernière mais mémorable aventure passée à la montagne. Le séjour fut si court que maintenant, de retour chez la famille de Nemat (sans Nemat qui est en Inde), nous avons l'impression d'émerger d'un long rêve intense. Avons nous vraiment vécu 10 jours avec une famille nomade au milieu des moutons? Tout semble si irréel!
Mais c'est pourtant bien vrai. Nemat et Hojat nous ont déposés chez la famille de Hossein Ruzbehi mardi 29 juin, et nous avons alors plongé dans le mode de vie de la famille.
Nous sommes dans un lieu magnifique. Sur le flanc d'une colline au dessus d'une vallée verte où sillonnent les petits ruisseaux des sources canalisées. Au pied de majestueuses montagnes arides où les seuls arbres sont de petits buissons épineux et quelques noyers de plantation. Plus loin, les hauts sommets enneigés percent le ciel toujours bleu. Les journées sont chaudes et ensoleillées et les nuits fraiches et étoilées.
La famille Ruzbehi est composée de 8 personnes. Les parents Hossein et Fariba, et 6 de leurs 8 enfants entre 1 et 19 ans (deux filles sont déjà mariées et vivent donc avec leur mari). Indissociables de la famille: les animaux. Un troupeau d'une cinquantaine de chèvres et moutons, deux ânes, une vache et son veau, quelques poulets et trois chiens.
En guise d'habitat, une grande tente en deux parties (pièce principale et cuisine) faites de petits murets de pierres et de toiles fixées sur des mats de bois et tendues par des cordes. Au sol, comme partout en Iran que ce soit dans les maisons ou les tentes, de grands tapis persans agrémentent la pièce et lui donne un aspect confortable et chaleureux. C'est à même les tapis que la journée nous prenons nos repas, nous buvons le thé, nous discutons, et que la nuit venue, nous sortons les couvertures pour dormir, toute la famille rassemblée. Bien évidement, pas d'électricité ni de toilette ou salle de bain, mais nous avons l'habitude!
Le matin, avant le lever du soleil, les garçons se lèvent pour amener le troupeau dans les collines, puis reviennent se coucher. Nous nous levons tous avec le soleil et entamons la journée de travail.
Celle-ci est relativement tranquille. Ici ce sont les femmes qui ont le plus de travail, les hommes passent beaucoup de temps dans la tente à boire le thé avec famille et amis venus rendre visite.
À part quelques exceptions, le travail des hommes et celui des femmes ne se mélangent pas, bien que le quotidien, repas, nuit et discussions, femmes, hommes et enfants sont rassemblés. Tim et moi n'avons donc pas effectué les mêmes tâches.
Timothée passe plus de temps avec les garçons de la famille. Avec eux il garde les moutons, aide aux travaux des champs (canalisation d'eau, coupe d'herbes...). Mais il est aussi beaucoup avec Hossein et les invités à prendre le thé.
Quand à moi, avec Fariba et les filles, je participe aux tâches ménagères comme le ménage, la cuisine, aller chercher de l'eau au ruisseau, du bois dans la montagne. Je me suis essayée à la traite de la vache et celle des chèvres. J'aide à faire du « naan » (fameux pain en forme de crêpe, prononcer noun), et surtout, chaque matin, je m'occupe seule de la confection du « dugh » (prononcer dour) qui est une boisson à base de yaourt de lait de vache, d'eau, de sel et d'herbes séchées. Pour faire le dugh, le yaourt et l'eau sont agités pendant environ 1 heure chaque matin à l'intérieur d'une peau de chèvre.
Mais tout ce travail est souvent interrompu par de nombreuses pauses pour boire le thé ou pour manger.
Nous mangeons environ 4 fois par jour en raison du petit déjeuner très matinal et du dîner assez tardif. La base de chaque repas est constituée de naan mais nous avons parfois du riz ou des pâtes, tout cela accompagné de fromage, yaourt, kebab (brochettes grillées de poulet, mouton ou chèvre). En boisson, du dugh ou de l'eau du ruisseau. Tout est très bon.
Nous prenons le tchai (thé) un nombre incalculable de fois par jour, car en plus de clore chaque repas, il est servi dès que des amis ou de la famille viennent, ce qui est très courant.
Entre travail, repas et tchai, nous allons nous aussi rendre visite aux tentes voisines abritant les membres de la famille plus ou moins éloignée.
Avec tout cela, nous trouvons aussi toujours du temps pour jouer avec les enfants ou discuter avec les grands. Les enfants, bien qu'ils soient initiés au travail très jeunes, sont très joueurs et rigolards et sont facilement avec nous.
Les conversations entre adultes sont plus compliquées en raison de la barrière linguistique. Personne ne parle anglais ('OK' est presque le seul mot qu'ils connaissent). Heureusement nous avions un petit dictionnaire et appris quelques bases de persan et étrangement, nous sommes parvenus à communiquer, à comprendre et se faire comprendre!
En revanche, en ce qui concerne les contes cela a été plus difficile. Ils ne comprenaient pas vraiment quel genre d'histoires nous recherchions mais après maintes explications et tentatives d'exemples, nous avons finalement enregistré une histoire! Il va nous falloir attendre la traduction pour savoir s'il s'agit bien de ce que nous souhaitions!
Après ces journées bien remplies, les nuits ne sont pas forcément de tout repos. Le troupeau dans son enclos est assez calme, mais les chiens montent bien la garde et ne manquent pas de nous avertir de tout mouvement suspect.
Car ici, notre vieille légende du grand méchant loup dévoreur de mouton prend toute sa réalité. Chaque nuit les loups rodent dans les hauteurs et tentent de s'approcher du troupeau. C'est ainsi qu'une nuit, nous sommes réveillés par l'alerte des chiens et de l'agitation chez les moutons. Le loup a attaqué un mouton et une chèvre mais s'est enfui avant de pouvoir les manger à cause du coup de fusil tiré par Hossein. Mais il était trop tard pour les bêtes. Nous avons donc aidé au dépeçage et à la découpe du mouton à 3h du matin.
Ce sont les aléas de leur vie, et le lendemain, tous les voisins et famille viennent prendre leur part de viande.
Pour finir, nous avons passé un très bon et incroyable séjour avec la famille Ruzbehi. Nous avons pu avoir un bref aperçu de ce qu'est leur vie, du moins pour ce qui est de l'été (car ils vont passer l'hiver au Khuzestan où ils ont une maison et apparemment une toute autre vie).
Cette dernière expérience de notre voyage a été merveilleuse et nous a permis de découvrir quelque chose de complètement différent de ce que nous avions vécu auparavant.
Tout cela n'aurait pas été possible sans l'aide précieuse de Nemat et sa famille, Hojat, Asdoulah, Rahman et toute la famille Ruzbehi: Hossein, Fariba, Leila, Moussa, Soheila, Ouman, Shahla, Fateme et Amir Ali. Nous les remercions tous de tout cœur et souhaitons les revoir bientôt!
Nous allons maintenant partir dans deux ou trois jours en direction de Tabriz au nord de l'Iran, d'où nous nous rendrons en Turquie pour entamer notre voyage de retour de cinq jours de train à travers l'Europe de l'Est, bonne alternative au transsibérien finalement!
Quant à Philéas, il s'est senti si bien dans la tente à boire le thé avec ses nouveaux amis qu'il a décidé de rester là-bas pour toujours!
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